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Observer, alerter et dénoncer

L’Observatoire International des Prisons (OIP) a pour objectifs la surveillance des conditions de détention des personnes privées de liberté et l’alerte sur les manquements aux droits de l’Homme dont la population carcérale peut faire l’objet. L’OIP considère que chacun a droit, en tous lieux, à la reconnaissance de sa personnalité juridique et que nul ne peut être soumis à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

L’O.I.P. exerce une vigilance sur les conditions de détention, alerte l’opinion publique, les pouvoirs publics et les organisations concernées sur ces manquements. L’O.I.P. tente également de mobiliser l’attention générale sur le sort réservé à l’ensemble des personnes privées de liberté

L’OIP est avant tout une organisation militante qui agit hors de toute considération partisane ou politique. L’OIP est une organisation non gouvernementale indépendante des pouvoirs publics. Elle ne délègue pas d’experts chargés de la visite ou du contrôle des prisons, mais réunit des militants et bénévoles soucieux du respect des droits de l’Homme dans les différents lieux de détention.

But de l’OIP

L’O.I.P. milite pour la suppression de la privation de liberté en tant que peine. En l’attente de la réalisation de cet objectif, l’O.I.P., en dehors de toute considération partisane ou confessionnelle, milite pour aider les personnes détenues à ne pas subir d’autre peine que la simple privation de liberté.

L’O.I.P. promeut la réflexion sur le sens de la punition et de sa traduction en peine face des comportements déterminés, prévus par la loi. L’O.I.P. encourage toute autre forme de réaction sociale non répressive et respectueuse de la dignité humaine et des droits fondamentaux.

Savoir pour agir…

L’objectif est l’observation des conditions de détention afin d’alerter, en cas d’abus, les autorités compétentes et l’opinion publique (mission de veille informative). Afin de remplir cet objectif, l’OIP récolte des informations auprès de personnes en contact avec ces lieux de détention.

En pratique, toutes les sources disponibles sont utilisées : médias, documents officiels et rapports des organismes nationaux et internationaux de défense des droits de l’Homme (par exemple le rapport du Comité pour la Prévention de la Torture), rapports du secteur associatif en lien avec la situation des personnes détenues, documents et questions parlementaires, etc.

La principale source d’information est constituée de personnes en contact avec la réalité quotidienne des lieux de détention. Les membres de l’O.I.P. mettent en place un réseau d’informateurs en tissant des liens avec des personnes qui franchissent quotidiennement les portes de la prison (personnel de l’administration pénitentiaire et diverses catégories d’intervenants) ou qui subissent directement ou indirectement la privation de liberté (les détenus et leurs proches).

Chacune de ses personnes est invitée à alerter l’O.I.P. dès lors qu’elle peut attester d’un manquement aux droits de l’Homme, à la dignité des personnes détenues ou encore d’un dysfonctionnement du système carcéral. Bien sûr, le respect de l’anonymat des informateurs et garanti et respecté lorsqu’il est demandé.

COMMENT L’O.I.P. UTILISE-T-IL LES INFORMATIONS?

La mission de l’O.I.P. est d’alerter les instances administratives et judiciaires, les médias, l’opinion publique et toutes les associations intéressées chaque fois que les droits de l’Homme ne sont pas respectés dans les établissements observés.

L’action de l’O.I.P. repose sur la médiatisation des carences des institutions carcérales.

En effet, l’O.I.P. considère que le moyen le plus sûr de faire cesser un manquement ou un dysfonctionnement est de le rendre public.

Avant de rendre publique une information, l’O.I.P. vérifie systématiquement les faits qui lui sont signalés, en recoupant les témoignages et, le cas échéant, en procédant à des investigations complémentaires.

L’OIP est doté d’une Charte et d’un Règlement d’ordre intérieur.

L’O.I.P. ne traite pas de cas individuels.