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L’année académique dernière, plus de 50 % des détenus de la prison d’Anvers auraient suivis des modules de formation en langue et informatique au cours de leur détention.

Ce bilan est qualifié d’encourageant par le Ministre de la Justice, compte tenu des difficultés techniques et pratiques que peuvent rencontrer les établissements pénitentiaires telles que le manque d’information des détenus, le transfèrement,  l’architecture des prisons, le manque d’équipement, les conditions de travail des enseignants, le manque de dialogue entre professeurs et agents, les grèves…

La mise en œuvre de ces formations demande une bonne collaboration entre l’administration pénitentiaire et les services communautaires, ce qui n’est pas chose aisée.

La situation présentée à la Prison d’Anvers contraste avec celle d’autres prisons.

En effet, certaines prisons, comme Lantin ou Saint-Gilles, n’organisent aucune formation et ne répondent donc pas aux besoins des détenus ce qui pose problème actuellement, alors que Anvers parle déjà d’apprentissage « en ligne ».

L’objectif rencontré par ces activités est pourtant primordial étant donné qu’il vise à contribuer à l’épanouissement personnel du détenu et de donner un sens à sa détention dans un but de réinsertion sociale.

Il convient par ailleurs d’avoir égard au niveau scolaire de la population carcérale.

Une étude menée en Communauté française relève que :

  • 30 % des détenus n’ont pas de diplômes
  • 45 % disposent d’un certificat d’étude de base (diplôme de l’école primaire)
  • 19 % disposent d’un certificat d’étude secondaire inférieur

Cette question est traitée en profondeur par l’OIP dans sa dernière Notice 2016 (voir p. 116 à 120).